Cette journée du 18 juin est une journée cruciale car parmi tous les défis apportés, il nous faut faire un choix pour réduire le nombre à trois défis. Grâce à la maîtrise de l’assemblée par l’animateur nous sommes rapidement tombés d’accord sur le choix des défis mais aussi sur leur formulation.
Il a pratiqué la méthode des petits groupes en assemblée et ça a bien fonctionné. Aussi en fin d’après-midi chaque équipe avait son défi pour élaborer les objectifs. Pour chaque défi, il faut écrire deux à trois objectifs, chaque objectif sera soutenu par deux ou trois actions. On se rend vite compte que le nombre augmente alors rapidement. S’en tenir à trois défis, c’est bien mais les autres ??? Sur la réduction des défis nous étions arrivés à cinq défis fondamentaux du moins ceux que nous avons considérés comme fondamentaux. De ces cinq, il en est resté deux orphelins que l’on a changés en résolutions. C’est moins élaboré et contraignant qu’un défi mais ils en demeurent pas moins des actions demandées à la nouvelle équipe provinciale.
La journée du 18 juin a naturellement débuté par l’eucharistie. Ce jour, c’était Jean-Louis Théron et moi-même qui fêtions nos 35 ans de sacerdoce. Le 18 juin 1978, dans le lieu même où nous célébrons l’eucharistie, s’est déroulé un repas festif qui suivait mon ordination reçue en l’église St Pierre de St Chamond. En effet, au temps du petit séminaire, la chapelle actuelle était notre “réfectoire” comme on disait à l’époque, lui-même avec succédé à une étable ; tout un symbole.
Dans mon mots d’introduction, j’ai parlé du troisième confrère ordonné cette année là, Philippe Parent, en voulant préciser qu’il avait une double incardination, j’ai dis qu’il avait une double incarnation ! Distraction des grands esprit et Dieu sait que je suis distrait.
Dans la lecture de Paul au Corinthien, Paul donnait l’exemple du Christ qui s’est fait pauvre pour nous enrichir et nous invitait à faire de même. Dans la brève homélie, je me suis posé la question : « Pour nous sma à quelle pauvreté sommes-nous invités ? Il est vrai que nous sommes déjà solidaires avec les jeunes entités spécialement dans le domaine pécunier. Nous avons fondé ces entités et nous avons participé à leur formation. Maintenant elles sont arrivées à une certaine autonomie, elles ont encore besoin d’aide financière. Notre véritable pauvreté pour les enrichir, c’est de ne pas imposer nos choix et nos orientations. C’est accepter que celles-ci décident de leur avenir et de leur façon d’être missionnaire aujourd’hui. Facilement, il nous arrive de les critiquer en disant que certains devraient être en première évangélisation au lieu d’aller faire des études etc. Nous oublions trop facilement par où nous sommes passés et les avantages que nous avons eu d’être soutenus par une communauté chrétienne de chez nous pour mener des actions de développement en Afrique…
Ce morceau d’homélie que je partage avec vous, je vous le retransmets de mémoire, mais c’était l’idée.
« Se faire pauvre pour enrichir l’autre » peut nous aider dans l’élaboration de nos objectifs et de nos actions. Nous nous rapprochons de l’élection du futur Provincial qui aura sans doute fort à faire pour nous aider à bien négocier le virage…
En union avec vous.
Gérard Sagnol, délégué sma