ITW DES PERES SMA – FRANCOIS DU PENHOAT

Ça y’est le concept est lancé ! Chaque mardi, retrouvez une ITW exceptionnelle des pères appartenant à la SMA de Lyon.

Derrière leur aube, se cache des personnalités entreprenantes et qui offrent leurs services dans de nombreuses associations.

Aujourd’hui, ces pères-sonnages se confient sur leurs missions.

Ce mardi, est consacré à notre supérieur provincial : François DU PENHOAT.

Retrouvez l’ITW sur notre chaine Youtube via ce lien : ITW DES PERES SMA 3 – François DU PENHOAT – YouTube

Pour les plus curieux(se), l’ITW complète et écrite est disponible ci-dessous !

L : Bonjour François !

Vous êtes supérieur provincial ! Présentez-vous ?

F : Bonjour Laurie, je m’appelle François du Penhoat, je suis rentré à la SMA en 1980 et j’ai une formation agricole à la base. J’ai travaillé comme éleveur et puis j’ai fait mes études en Espagne et en Angleterre. J’ai travaillé un temps en Espagne et puis en Afrique comme missionnaire dans une zone de première évangélisation au nord du Bénin à la frontière du Nigéria.

L : Qu’avez-vous fait en Espagne ?

F : J’étais au service de l’église et des Missions Africaines d’Espagne, j’étais à Madrid. Je me suis occupé de la formation des séminaristes. J’ai enseigné un peu la missiologie dans les séminaires et puis j’ai travaillé à tout ! J’étais économe, j’ai fait de l’animation missionnaire, je suis allé dans les paroisses pour organiser des catéchèses.

L : Parliez-vous espagnol avant votre arrivée à Madrid ?

F : J’ai appris là-bas ! Je n’avais jamais appris, l’espagnol. Je suis arrivé pour étudier la philosophie et la première année, étudier la philosophie en espagnol c’était un peu « HARD » comme on dit ! Mais je m’en suis tiré et puis après cela ne m’a posé aucun problème. Mais je n’ai jamais bien prononcé l’espagnol, j’ai toujours eu une prononciation très française.

L : Parlez-nous de votre expérience en Afrique ?

F : Je suis d’abord allé en Afrique comme missionnaire laïc. J’ai développé la culture du soja. J’ai fait des puits. C’était au moment de la révolution au Bénin. Donc, beaucoup d’activités ont été bloquées. On a été assigné à résidence pendant plusieurs mois. Ensuite, je suis retourné au Nord du Bénin et j’ai effectué le travail des missionnaires qui consiste à démarrer des communautés chrétiennes dans une zone nouvelle. C’était quelque chose de passionnant, de voir ces personnes découvrir l’évangile et qui voient que ça change leur vie. Souvent des gens qui nous appellent d’un village en disant « oui, on a vu dans tel village que vous avez commencé une communauté chrétienne et que la vie des gens a changée, donc nous aussi on voudrait essayer ».

Aller de village en village, pour moi, a été une expérience passionnante et j’y ai passé 15 ans en tout.

L : Quelles étaient vos missions, pour faire connaitre l’évangile et démarrer ces communautés ?

F : C’est tout simplement être avec les gens, vivre avec eux. Plusieurs fois, sur des sentiers, je m’arrêtais à moto pour demander mon chemin. Puis je m’arrêtais pour dire merci. Et je m’arrêtais encore pour saluer, et on devient ami et c’est comme ça qu’on commence. Le tout est de rester avec les gens, de durer, de manger avec eux, de les écouter et de passer beaucoup de temps. Petit à petit nait cette amitié-là qui permet de faire beaucoup de choses après. C’est beaucoup un travail de contact. Ensuite, une fois que les communautés chrétiennes naissent, il faut faire l’unité entre toutes ces communautés.

L : Vous avez passé un peu de temps dans les hôpitaux, qu’est-ce que vous faisiez ?

F : J’étais administrateur, je faisais partie du conseil d’administration comme curé de la paroisse. Mais simplement, je visitais, je saluais, je demandais comment ça allait. La plupart étaient musulmans donc je faisais souvent des bénédictions traditionnelles : « je te donne la paix, je te donne la guérison » Et les gens étaient contents. C’est un signe d’espoir et de solidarité de voir que quelqu’un pense à eux.

L : Aujourd’hui en France, que faites-vous ?

F : J’ai été élu pour le conseil provincial. J’aide tous les confrères qui sont en France à vivre leur mission le mieux possible pour que chacun soit à la place qui lui convient le mieux.

L : Quelle est votre citation préférée ?

F : C’est un proverbe togolais qui dit que « Les moutons se promènent ensemble mais n’ont pas le même prix ». On vit ensemble mais on est différent et l’important c’est que chacun soit à sa place.

L : Un grand merci François.