La maison des Naudières est pour l’instant une maison pour des Pères en semi-retraite, même en retraite pour certains, puisqu’il y en a qui ne peuvent plus assurer les services de la maison. La moyenne d’âge, c’est 80 ans environ. Le problème, c’est que d’année en année les gens vieillissent, il faut réformer les services. Les Pères avaient des activités hors maison maintenant il n’y en a presque plus, excepté Francis Athismon qui est responsable d’une paroisse et le Pères Saulnier qui participe à la pastorale des migrants au niveau diocésain.
Quelques uns parmi nous vont à l’EHPAD des Glénans pour célébrer les eucharisties. Autrement, nous célébrons aussi chez les Sœurs de St Gildas nos voisines, nous sommes en lien avec elles, elles sont assez sympathiques et nous aident beaucoup. Pour l’instant, nous sommes sept. Notre plus ancien, André Guéret qui a 85 ans cette année, il est là en retraite et a fait sa demande pour Montferrier. Ensuite, il y a Pierre Saulnier, qui a 83 ans, Marcel Provost a le même âge. Vient ensuite Athanase Le Berre, avec 81 ans puis Michel Lemière, 77 ans. Enfin, Francis et moi, nous avons 75 ans. La fonction de cette maison, c’est pour permettre à ces Pères de vivre en communauté, elle est aussi ouverte aux confrères qui sont en Afrique, en diaspora ou dans d’autres maisons.
C’est une maison d’accueil. Ma fonction est de coordonner toutes les activités et les services de la maison auxquelles prennent part les résidents selon leur force et comme cela devient lourd, nous allons avoir une “maîtresse de maison” qui va être chargé de tout ce qui est intérieur de la maison : propreté de la maison, le linge des confrères, la restauration en lien avec le traiteur. Comme activité de la maison vis-à-vis de l’extérieur, nous recevons des groupes : les prêtres ouvriers, se réunissent régulièrement ici en réunion diocésaine. Viennent des groupes de sœurs, car nous avons la capacité d’accueillir soixante à soixante-dix personnes. Nous allons bientôt recevoir le CCFD en sessions diocésaines. Nous recevons également, une fois par mois, des groupes de handicapés, ils viennent prier à la paroisse et ensuite passent la journée dans nos locaux. C’est très intéressant, parce que nous accueillons un monde qui est bien souvent mis de côté. Proposer cette maison à tous ces groupes, c’est notre ouverture missionnaire. Nous sommes aussi en relation avec le réseau “Welcome” qui reçoit des demandeurs d’asile. Nous en avons déjà hébergé trois. Ils logent ici pendant un mois ou un mois et demi, le temps d’obtenir leur papier afin de trouver un travail.
Un des points forts de la maison, c’est sa relation avec l’amicale des Naudières, ils sont une soixantaine de personnes, pour la plupart, ce sont des gens qui ont suivi leurs études au petit séminaire des Naudières et qui ont gardé des liens avec les Missions Africaines. Ils ont fondé cette amicale avec les Pères des Missions Africaines, ils ont pris en charge les Journées d’Amitié et gèrent des projets missionnaires en Afrique. Nous avons un lien de famille avec eux. Nous avons des réunions régulières avec la communauté de la maison “rue Élie Crépeau et aussi avec les confrères en diaspora dans la région qui sont une quinzaine environ. Je suis en charge de faire le lien avec eux et la Province et pour assurer le suivi.
Nous veillons à ne pas rester enfermés sur nous-mêmes, ce n’est pas toujours facile quand les gens commencent à vieillir et à perdre leurs repaires il faut faire attention. L’avenir de cette maison. Il y a plusieurs pistes, entre autres, celle d’être une maison intermédiaire pour offrir un lieu aux Pères âgés qui ne peuvent rejoindre notre HEPAD de Montferrier, car cette dernière est n’a pas de place disponible.
Michel Bertonneau, sma