La mi-temps de nouvelles stratégies missionnaires

Si pour les matchs de football le coup de sifflet de la mi-temps sert d’opportunité aux entraineurs de part et d’autre d’analyser le rendement et la performance de leurs joueurs afin d’adopter de nouvelles stratégies de combativité, cette procédure ou manière de faire s’avère n’être pas limitée seulement au domaine du football, et plus largement du sport en général. 

En effet, si depuis sa fondation en décembre 1856, la Société des Missions Africaines a fait preuve d’efficacité sur le terrain de l’évangélisation et de la mission, le caractère particulier de nouvelles terres de mission et de ré-évangélisation de la société française, nécessitait un coup de sifflet de mi-temps en vue de penser à de nouvelles stratégies missionnaires.

Ainsi, la Province de Lyon a qui sept (7) paroisses sont confiées dans différents diocèses de la France, s’est vue dans le besoin de siffler cette mi-temps dans l’élan de son engagement pastoral et missionnaire, pour penser et adopter de nouvelles stratégies missionnaires promptes à répondre aux besoins de la mission en France aujourd’hui. 

Dans ce contexte, le Conseil provincial de Lyon a convoqué tous ses agents pastoraux SMA sur le terrain de la mission en France pour deux jours de partage, d’analyse et d’enrichissement réciproque pour un nouveau départ plus efficace. En un mot, la question principale de cette rencontre était de trouver comment redynamiser notre engagement pastoral en France.

Réunis aux Cartières à Chaponost du 12 au 14 novembre 2024, les vingt-deux (22) confrères des Missions Africaines en mission paroissiale se sont retrouvés pour analyser le rendement et la performance de leur engagement missionnaire jusque-là, afin d’adopter de nouvelles stratégies qui s’appuieront sur les forces et/ou réussites des uns et des autres en vue d’une efficacité accrue !

Après le partage des expériences et de méthodologie pour mener la pastorale des confrères dans leurs lieux de mission.

Ainsi, même si de façon général, les évêques apprécient dans les différentes églises locales où nous sommes engagés la marque missionnaire qu’apportent les Pères de la Société des Missions Africaines dans leur engagement pastoral, le match n’est pas encore gagné d’avance ; il nous faut nous investir davantage pour une réactivation de l’esprit missionnaire au sein de la minorité pratiquante afin d’influencer la majorité non pratiquante à devenir aussi disciples du Christ. 

A ce sujet, il était recommandé de suivre les directives pastorales diocésaines respectives et de mettre  l’accent sur la proximité et la sollicitude pastorale, afin de faciliter la mise en place d’une église domestique, soubassement de toute communauté chrétienne dynamique.

Par ailleurs, étant donné que la mission est avant tout ecclésiale, c’est-à-dire qu’elle se mène en communauté ; l’équipe du leadership de la Province de Lyon n’a pas manqué de mettre l’accent sur fraternité sacerdotale à vivre en invitant les confrères à profiter de l’internationalité qui caractérise nos communautés pastorales respectives pour donner un témoignage crédible de la convivialité à nos communautés chrétiennes respectives. Car, « le monde contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ; et s’il venait à écouter les maîtres, c’est parce que ceux-ci se sont faits témoins », selon les mots du Pape Paul VI.

Enfin, après s’être requinqués par cette mi-temps de nouvelles stratégies missionnaires, les ouvriers de la vigne à vendanger ont rejoint leurs différents postes pour cette récolte à laquelle Dieu les a tous appelés