Deux mots pour un petit partage en ces temps de pandémie, quelques flashes sur notre vie, pour vous inviter à respirer un air un peu différent.
Nous commençons, avec difficulté, à redémarrer la communauté fragilisée et dispersée par la pandémie. Nous avons recommencé les messes du dimanche en suivant strictement les règles sanitaires, ou comme on dit ici les « mesures barrières » : se laver les mains avant d’entrer à l’église, masques obligatoires pour adultes et enfants, observer la distance…. En fait on fait ce qu’on peut ! Même les enfants de chœur ont commencé à réapparaître autour de l’autel, ainsi que la chorale des jeunes…. Espacés évidemment… Quelques-uns ne sont pas très obéissants comme ces deux enfants sans masque.
Nous sommes en train de reprogrammer baptêmes et premières communions. Après la messe du 29 novembre, rencontre au centre paroissial avec les catéchumènes pour la préparation finale. Nous verrons si nous pourrons faire toutes les cérémonies, baptêmes des jeunes, premières communions, à Noël, puis baptême des enfants à la Sainte Famille.
Nous venons de recevoir une mise en garde du Ministère de l’Administration Territoriale sur le respect scrupuleux des mesures barrières, peine la fermeture immédiate des lieux de culte pour les récalcitrants.
Malgré les restrictions, la vie continue. Grâce à des amis, et à travers la Caritas, nous avons donné un coup de main à 25 élèves du primaire et du collège, pour les aider avec les frais de scolarité et le matériel scolaire. Dans la photo, certains de ces jeunes qui sont venus à la messe ce matin. D’autres ne sont pas chrétiens et ne sont pas présents
En cette période de fin d’année, nous avons plusieurs chantiers en cours : ouverture du nouveau lycée, plusieurs forages, puits et pompes, réfection d’unemaison d’un vieux déguerpi pour la rendre habitable, etc.
Ils avaient promis de participer. Nous les avions assurés : prêts à prendre ce qu’ils pourraient donner.
Habituellement, pour chaque forage, puits et pompe, nous demandons 200 ou 300 euros de participation dans chaque village. Afolio nous avait dit qu’il ne pouvait pas donner ce montant, mais qu’il contribuerait.
L’entreprise est venue, a effectué les travaux, a trouvé l’eau, a installé la pompe dans le puits. Au moment de remettre la contribution, ils disent : « Nous n’avons récolté que 16500 frs
(Environ 25 euros) et un sac de maïs avec 30 bols. Mais nous en arriverons à 40, donc ce sera un sac plein. Nous ne pouvons que donner cela. Mais à Noël, nous emmènerons un cabri pour la fête de vos enfants ».
Les machines sont à Bonanana et commencent à forer. Le géophysicien – l’homme qui cherche le point d’eau – avait identifié une grande veine d’eau. Ils creusent, ils atteignent 125 mètres, mais pas d’eau. Le chef du village leur propose un autre village à proximité : Alikpadé. Ils se déplacent, creusent et trouvent de l’eau en abondance. Après quelques jours ils reviennent sur le site pour construire la margelle et installer la pompe, ils passent dans le premier village, à Bonanana, et … surprise : l’eau, et très abondante, est montée à 7 mètres du sol. Les gens veulent la pompe. Mais il faudrait environ un million cinq cent mille francs (presque 2500 euro) pour terminer les travaux. L’argent a été utilisé pour l’autre forage. Nous verrons ce que nous pouvons faire. Nous allons certainement les aider.
Entre temps, une pompe a été réaménagée au fond du village de Kolowaré. On a remplacé les tuyaux galvanisés par des tuyaux en acier pour le système de pompage.
De cette façon l’eau sera toujours propre. Dans le même quartier une équipe de maçons est en train de terminer la nouvelle demeure du vieux Adjoumani qui a dû partir de chez lui car sa maison était trop proche du nouveau lycée. Le village avait commencé une maisonnette en terre un peu précaire : nous sommes en train de la rendre habitable. Le travail a commencé. Une véranda a été installée, mis des plafonds, nouvelles portes et fenêtres, crépissage.
Silvano Galli – Kolowaré 01/12/2020