Pauser pour réfléchir Mission
Le laboureur de sillon après avoir été courbé pendant un long moment pour tracer les sillons, se redresse à un moment donné pour jeter le regard en arrière afin d’analyser son dur labeur depuis son commencement jusqu’à son point de situation géographique dans l’instant si ses sillons sont droits ou alors comment s’améliorer pour les rendre droits. Telle est l’image qui me vient à l’esprit au regard de la session de la Mission Universelle et de la Pastorale des Migrants tenue à Lourdes du 08 au 11 Novembre 2024 par tous les délégués des différents diocèses de la France en collaboration avec les Pères Évêques.
En effet, si nous nous accordons avec le document ecclésial ‘Ad Gentes’ en son numéro 2 qui déclare que : « Par nature, l’Eglise, durant son pèlerinage sur terre, est missionnaire, puisqu’elle-même tire son origine de la mission du Fils et de la mission du Saint-Esprit, selon le dessein de Dieu le Père. Ce dessein découle de « l’amour dans sa source » (fontali amore), autrement dit la charité de Dieu le Père (…) » ; et que c’est dans cette perspective que la détermination et l’engagement missionnaire ont depuis lors été menés, il convenait que dans une société française actuelle de plus en plus déchristianisée, l’on fasse une pause pour pencher sur le cap missionnaire à garder dans telle nouvelle terre de mission.
Une litanie de tensions tant à l’interne qu’à l’externe
Ainsi de par les différents intervenants de cette session à commencer par la Sœur Marie Hélène de l’Institut des Sœurs Missionnaires Notre Dame des Apôtres jusqu’aux différents évêques qui sont respectivement intervenus jusqu’à la fin de ladite session, nous pouvons retenir que l’engagement missionnaire dans la société Française actuelle nous ouvre à une litanie de tensions tant à l’interne qu’à l’externe. Mais face à ces différentes tensions, le Missionnaire ou la Missionnaire doit savoir puiser des cinq sources que voici : le Bible, le Magistère, l’Histoire de l’Eglise, l’Expérience personnelle et la communauté fraternelle pour pouvoir continuer à répondre effectivement et efficacement au mandat missionnaire à nous être légué par le Christ lui-même en Matthieu 28 verset 19 et suivant « Allez ! De toutes les nations faites des disciples… ».
Des défis à relever
Ainsi de par les différents intervenants de cette session à commencer par la Sœur Marie Hélène de l’Institut des Sœurs Missionnaires Notre Dame des Apôtres jusqu’aux différents évêques qui sont respectivement intervenus jusqu’à la fin de ladite session, nous pouvons retenir que l’engagement missionnaire dans la société Française actuelle nous ouvre à une litanie de tensions tant à l’interne qu’à l’externe. Mais face à ces différentes tensions, le Missionnaire ou la Missionnaire doit savoir puiser des cinq sources que voici : le Bible, le Magistère, l’Histoire de l’Eglise, l’Expérience personnelle et la communauté fraternelle pour pouvoir continuer à répondre effectivement et efficacement au mandat missionnaire à nous être légué par le Christ lui-même en Matthieu 28 verset 19 et suivant « Allez ! De toutes les nations faites des disciples… ».
Nous sommes tous et avant tout des enfants de Dieu
Nous finissons par comprendre avec l’intervention des différents évêques qui ont suivi que la Bonne Nouvelle à annoncer dans cette nouvelle terre de mission qu’est l’actuelle société française est avant tout la bonne nouvelle de la ‘filiation divine’ qui sous-entend que qui que l’on soit, quelle que soit notre croyance ou conviction religieuse, nous sommes tous et avant tout des enfants de Dieu par le mystère de la croix rédemptrice. Un tel prérequis pourra nous aider nous Missionnaires et disciples Missionnaires à mener la mission sur deux fronts que sont « la Missio inter gentes et la Missio ad gentes » ; lesquelles d’ailleurs ne se contredisent pas, mais plutôt se complètent réciproquement.
Que tous deviennent disciples du Christ
En effet, mener la Missio inter gentes qui met l’accent sur le vécu des valeurs évangéliques à l’interne pourra non seulement être un témoignage de vie et d’annonce par les actes, mais aussi ce témoignage peut à son tour propulser davantage vers la mission ad gentes. Car en fin de compte, l’objectif de la mission ou de l’action missionnaire doit être de ‘discipler’ ; c’est-à-dire faire en sorte que ceux et celles qui nous entendent parler du Christ par l’entremise de la mission inter gentes et la mission ad gentes deviennent eux-aussi disciples du Christ. Paraphrasons à cet effet ce sage qui dirait ‘‘qu’il ne suffit pas de dire que je suis chrétien, mais plutôt il faut vivre comme un chrétien pour que ta manière de vivre ta foi soit contagieuse.’’ De ce qui précède, nous pouvons retenir que nous sommes aujourd’hui dans une société française qui est majoritairement chrétienne mais minoritairement pratiquante.
La laïcité ne sous-entend pas refus de la religion
De ce fait, le petit reste de cette grande majorité que nous constituons, nous ne sommes pas appelés à être timide sous l’effet de la peur dû à la question de la laïcité, mais plutôt oser vivre et témoigner de notre foi. Car la laïcité ne sous-entend pas refus de la religion, mais plutôt liberté d’expression religieuse dans le respect réciproque sans toutefois vouloir imposer une religion ou croyance comme étant l’absolue. Et c’est probablement dans cette démarche missionnaire et d’ouverture à l’autre que d’une part nous pourrons parvenir à atteindre notre objectif missionnaire qui est de vivre et d’annoncer d’une manière à ‘discipler’ (c’est-à-dire pour que ceux qui nous voit ou nous entende deviennent eux-aussi, disciples du Christ).
Une telle société devenue aujourd’hui une nouvelle terre d’évangélisation
En un mot en tant que membres de la minorité de la majorité chrétienne dans la société française actuelle, il faut oser avancer au large dans une perspective synodale ; puisque de par notre baptême, nous sommes tous appelés à être des disciples missionnaires. A vrai dire, moi en tant Missionnaire de la Société des Missions Africaines (SMA), participer à une telle session de la Mission Universelle qui nous ouvre les yeux sur le cap à tenir dans cette nouvelle terre de mission qu’est la société française actuelle, et maintenir une telle appréhension de la mission en général et de l’action missionnaire en particulier dans une telle société devenue aujourd’hui une nouvelle terre d’évangélisation (mission) ; tout cela ne peut que réjouir mon cœur de Missionnaire dans cette nouvelle terre de mission où je suis envoyé par mes Supérieurs hiérarchiques ecclésiales. Car je vois en tout ceci la sollicitude missionnaire de part et d’autre. Seulement qu’il faudrait que la joie de l’Evangile rime ensemble avec cette sollicitude missionnaire.
L’Esprit Saint, le premier protagoniste de la mission
L’Esprit Saint étant le premier protagoniste de la mission, qu’il nous vienne en aide pour que la bonne nouvelle de la filiation divine soit annoncée à temps et à contre, et ce, non seulement pour notre propre conversion-sanctification et salut, mais surtout pour la plus grande gloire de Dieu.
Rev. Père Elysée KOFFI Banouakon, Sma
Responsable de l’Animation Missionnaire
et Vocationnelle de la Province SMA de Lyon
Le Serviteur Indigne